La presse étrangère attaque violemment Emmanuel Macron par rapport aux “gilets jaunes”.

Alors que la mobilisation des « gilets jaunes » ne semble pas être à la veille de prendre fin, Emmanuel Macron est pointé du doigt par la presse étrangère qui accuse le président d’être dans l’incapacité de s’accorder avec « la France du diesel ».

Un peu partout sur la planète, les médias internationaux n’hésitent pas à critiquer l’approche du chef de l’État quant au mouvement qui s’oppose à la hausse des prix des carburants.

Die Welt, un journal conservateur établi en Allemagne, n’y va pas de main morte en affirmant: « Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles. A juste titre. Le journal qui fait partie des trois quotidiens les plus vendus en Allemagne accuse le gouvernement d’Emmanuel Macron d’avoir commis de nombreuses erreurs « en justifiant l’augmentation des taxes par la seule protection de l’environnement, bien que la majeure partie des recettes serve un objectif différent. »

Quant au journal Süddeutsche Zeitung, les critiques adressés au gouvernement de Macron vont dans le même sens, faisant notamment mention de « la rébellion d’une classe moyenne qui se sent marginalisée socialement et géographiquement par les personnes les mieux rémunérées des grandes villes. » À cet effet, le journal fait le parallèle avec la Révolution qui avait vu le jour en raison du prix du pain: « Aujourd’hui, le coût des carburants alimente la colère, et Macron recommande aux automobilistes d’acheter des voitures électriques propres. »

Du côté de l’Italie, les critiques à l’égard de Macron ne sont pas plus tendres, car dans le Corriere Della Sera, on peut y lire que « Le président Macron, étranger aux partis politiques et néophyte, a été élu en partie grâce à une révolte contre les élites. Maintenant qu’il est à l’Élysée, il est perçu comme un nouvel aristocrate, éloigné des problèmes de la population commune. »

Toujours dans les pages du Corriere Della Sera, on ne se gêne pas non plus pour souligner que « les catégories sociales impliquées sont les plus défavorisées sur le plan économique […] et les plus pénalisées par un système de transport en commun qui, quel que soit son degré d’efficacité et d’importance, implique toujours des millions de trajets quotidiens par la route. »

En ce qui concerne le journal El Mundo en Espagne, on insiste sur le fait que le pays dirigé par Macron est « la France du diesel » et ainsi, que le mouvement des « gilets jaunes » est le plus gros défi à s’être placé ici sur le chemin du jeune président tout en soulignant: « Quoi de plus approprié qu’un objet servant à devenir visible en cas d’urgence pour identifier les personnes qui se sentent oubliées du gouvernement? »

Les médias en Angleterre critiquent aussi l’approche de Macron, or ceux-ci donnent davantage dans la nuance, mettant notamment de l’avant que le président fait preuve d’une « incapacité à rétablir la confiance dans la démocratie parmi ceux qui se sentaient désabusés et détachés de la politique », comme l’affirme la BBC.

Enfin, le Financial Times adresse même une certaine forme de louanges à l’égard de Macron en expliquant que son mea culpa du 14 novembre dans lequel il avait confié ne pas avoir « réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants » était un « rare moment d’humilité » de la part d’un chef d’État.

Source: Le Parisien
Crédit Photo: Courtoisie

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