Robert Ménard fait interdire un stand tenu par une femme voilée pendant le salon de la Femme et du Bien-être de Béziers

Organisatrice d’un salon de la Femme et du Bien-être les 8 et 9 mars, la mairie de Béziers a décidé de refuser la présence d’un exposant dont le stand était tenu par des femmes voilées.

Lancée à l’occasion de la journée internationale pour le droit des femmes, la première édition du salon de la Femme et du Bien-être de Béziers a été marquée par l’éviction d’un exposant dont le stand était tenu par des femmes voilées.

« À la veille du salon de la Femme et du Bien-être, qui se tient les 8 et 9 mars au Palais des Congrèsla municipalité a découvert qu’un stand allait être tenu par des femmes portant le voile islamique, lesquelles ont par ailleurs prévu un défilé de femmes voilées durant le salon », écrit la mairie dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

« Le foulard c’est nier la spécificité des femmes »

« La municipalité a décidé d’interdire l’ouverture de ce stand et, par conséquent, le défilé prévu. Il est en effet inacceptable, lors d’un salon consacré aux femmes qui, de plus, coïncide avec la Journée internationale des femmes, de tolérer une telle manifestation contraire aux valeurs françaises de liberté et d’émancipation », poursuit la mairie.

Contacté par France Bleu, Robert Ménard a expliqué que l’entreprise n’avait jamais mentionné la présence de mannequins voilés, ceux-ci ne figurant pas davantage dans le catalogue de présentation envoyé aux services de la municipalité biterroise.

« Dans les documents qui nous ont été présentés, il n’y a jamais eu, de près ou de loin, l’ombre d’une femme voilée », assure le maire de Béziers au micro de France Bleu.

Les représentants de la mairie s’en seraient aperçus au moment des répétitions organisées dans le cadre des vérifications techniques.

« Pour l’affaire Décathlon, la mobilisation n’était ni de gauche ni de droite. Personne ne voulait du foulard islamiste pour faire la course à pied. Le foulard n’a pas sa place dans des manifestations comme celle que l’on organise à Béziers, et encore plus le jour où l’on fête le courage des femmes, où l’on fête des femmes qui sont exemplaires dans leur demande de bénéficier des mêmes droits que les hommes. Le foulard c’est nier la spécificité des femmes, c’est revenir au Moyen-Âge, c’est une pratique d’un autre temps. »

« Aucun accommodement avec de genre de pratiques »

Évincée du salon le matin du 8 mars, en même temps que les vingt modèles qui devaient prendre part au défilé, la gérante du magasin L’Atelier de la robe – une société narbonnaise spécialisée dans la confection de tenues de mariage – a l’intention de déposer plainte.

« Je compte porter plainte et les poursuivre en justice si nécessaire, je trouve que c’est parfaitement scandaleux ce genre de discrimination de nos jours d’autant que j’étais prête à dialoguer. »

« Cela fait trois mois que nous préparons l’événement, nous sommes venues plusieurs fois pour faire des répétitions pour le défilé et les modèles ne portent pas le voile […] Je suis la seule à porter le voile et ils le savent », a-t-elle déclaré au cours d’un entretien accordé aux journalistes de France 3.

« Justement, la liberté de la femme, c’est de pouvoir faire ce qu’elle veut et de porter le voile si elle le souhaite », affirme la gérante prénommée Morgane.

Des revendications qui n’auront pas convaincu la mairie de Béziers : « La défense de la civilisation française ne peut souffrir d’aucun accommodement avec ce genre de pratiques qui relèguent la femme dans un état de soumission contraire aux valeurs de la République. »

Source : Epochtimes

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