A savoir que la gélule s’élimine automatiquement par les voies naturelles, ne causant aucun inconfort au patient. Autre avantage notable, l’examen ne nécessite aucune anesthésie au préalable et permet au patient de poursuivre ses activités habituelles, indiquent les scientifiques.
France : les limites de l’examen de l’intestin grâce à la capsule colique
En France, on estime que 17000 personnes ont pu bénéficier d’un examen de l’intestin grêle par capsule colique. Cette technique d’imagerie médicale s’est avérée utile dans certains cas : une coloscopie optique incomplète, non recommandée ou contre-indiquée. Néanmoins, la méthode de préparation à l’examen par capsule colique recommande l’adjonction de phosphate de sodium, lequel expose à des risques d’effets secondaires. Ainsi, la Haute Autorité de Santé (HAS) a indiqué que « la capsule colique apparaît comme une alternative partielle à la coloscopie optique ». Par ailleurs, il semblerait que l’examen par capsule colique présenterait d’autres limites : certains sujets sains ont été renvoyés vers une coloscopie optique, certains polyopes n’ont pas été identifiés chez des patients malades. En sus, cet examen peut empêcher parfois de localiser la position des polyopes et s’avérer incomplet dans certains cas. Toutefois, si le médecin juge cet examen nécessaire, il peut le prescrire à un patient. « La vidéocapsule s’adresse surtout à trois catégories de patients : ceux qui sont fragiles avec une contre-indication à l’anesthésie, ceux chez qui la colonoscopie a été incomplète ou ceux qui refusent catégoriquement cet examen », a indiqué le Pr Robert Benamouzig, chef du service de gastro-entérologie de l’hôpital Avicenne.