Brittany aurait ensuite alerté son frère, Chris McCallie qui est venu la secourir de l’emprise violente de Todd. Cependant, ce dernier se serait montré tout aussi brutal envers Chris et l’aurait étranglé, menaçant de les tuer tous les deux. Prise de panique, Brittany a alors déclaré avoir tiré sur Todd à l’aide d’une arme à feu pour libérer son frère de son étreinte. Elle raconte lui avoir tiré dessus deux fois, puis en voyant que Todd continuait à étrangler Chris, elle a tiré une troisième fois.
Une infirmière spécialisée dans les agressions sexuelles a révélé avoir découvert plus de 30 blessures sur le corps de Brittany, dont des hématomes, des traces de morsures et des signes de strangulation après l’agression qui a mené à la mort de Todd Smith.
Malgré le fait qu’elle ait agi pour sauver sa vie et celle de son frère, Brittany s’est retrouvée accusée de meurtre 48 heures après son viol et a passé 4 mois en prison avant d’être transférée dans un hôpital psychiatrique où elle a passé 6 autres mois.
Lors de son procès, ses avocats ont tentés de faire rejeter les accusations en plaidant la légitime défense. Cependant, le juge Jenifer Holt a rejeté les arguments des avocats en énumérant de nombreuses incohérences lors de sa déposition, notamment lors de son appel au 911. Selon la juge, Brittany aurait confié à l’opérateur que Todd Smith ne l’aurait pas violée et que c’était son frère qui aurait tiré sur Todd Smith.
Elle a également affirmé que Britanny ne pouvait pas plaider la légitime défense car c’était son frère qui avait amené le pistolet et “initié la confrontation”. Une évaluation médicale aurait également prouvé que la femme avait été victime d’agression mais les preuves physiques ont été jugées incohérentes quant au viol.
Au vu des documents obtenus, Jennifer Holt a alors estimé que “la plaignante n’a pas démontré de manière convaincante qu’elle pensait être réellement en danger pour utiliser une arme à feu”.
Le procès de Brittany est toujours en cours dans l’attente d’une décision du tribunal.
Que faire en cas de violence domestique
Les violences envers les femmes sont malheureusement un phénomène réel qui touche selon l’OMS près de 35% d’entre elles dans le monde, soit une femme sur trois qui aurait été exposée au cours de sa vie à des violences sexuelles ou physiques commises par un partenaire intime ou une autre personne.
En cas de violence domestique, quelle que soit son ampleur, il est crucial de ne pas se laisser réduire au silence par son bourreau et d’en parler à quelqu’un.
Toutefois, si la situation est grave et que vous craignez pour votre vie ou celle de vos proches, il est primordial d’en informer la police immédiatement et de tenter de vous mettre en sécurité en attendant leur arrivée.
Le 39 19 est un numéro national pour les femmes victimes de violence en France. Ce dernier est à l’écoute des victimes pour les informer et les orienter vers des dispositifs de prise en charge.