Allocations familiales : sujet délicat ?
En France, où l’on compte plus de 4 millions de foyers percevant des allocations familiales, le sujet de l’attribution et du versement de celles-ci est assez controversé. En effet, dans une société où le gouvernement part à la chasse aux sorcières et cherche à réduire le déficit en récupérant l’argent non perçu à cause des fraudes, l’opinion publique pointe du doigt les personnes se contentant de percevoir des allocations familiales de façon oisive sans tenter de se réinsérer professionnellement surtout lorsque l’on sait que ces aides sont imputées des cotisations salariales.
Pourtant, sous un autre angle, la proportion des ménages sans aucune ressource est en constante augmentation. Rien qu’en 2016, le Secours Catholique aura accueilli 1 ménage sur 5 dont la moitié était d’étrangers sans statut légal stable, qui n’ont pas le droit de travailler, ni de bénéficier des aides sociales, de quoi faire taire les polémiques quant à l’ignorance de la législation en vigueur et de l’octroi des aides gouvernementales. Le Secours catholique mentionne même que 31% des ménages français ou étrangers éligibles aux allocations familiales n’en perçoivent pas.
Certes, les allocations familiales entre autres, sont réellement perçues indûment par certains foyers, et rien qu’en 2017, la CAF, Caisse d’allocations familiales, a détecté 45 100 cas de fraudes qui représenteraient un total de 291 millions d’euros, mais comme partout, nous avons affaire à deux mondes bien différents ; des foyers qui certes perçoivent des allocations mais cherchent à tout prix à se réinsérer professionnellement et à des personnes qui profitent réellement du système.
Source : Santeplusmag