“Nous sommes satisfaits de la peine prononcée, car nous pensons qu’elle reflète la gravité de ce qu’il a fait”, a ajouté Nancy Violi. De son côté, Misty, la mère des victimes, a plaidé coupable pour viol, agression, complot et mise en danger du bien-être d’un enfant. Elle a donc été condamnée à 15 à 30 ans de prison pour son implication dans ce crime. Les filles de Misty ont été placées en famille d’accueil pour leur offrir la sécurité qu’elles méritent.
Les conséquences des abus sexuels à l’égard des enfants
Difficiles à repérer, les violences sexuelles à l’égard des enfants sont une réalité et peuvent engendrer un mal-être intense persistant même à l’âge adulte. Après un viol, certains enfants peuvent refouler leurs émotions et se murer dans le silence.
Selon l’Institut National de Santé Publique du Québec, les enfants victimes d’agressions sexuelles peuvent subir des conséquences immédiates. Ils sont alors dans un état de choc et vivent dans la peur, l’anxiété et la culpabilité. Ils peuvent se recroqueviller sur eux-mêmes et exprimer un déni pour ne pas se confronter une nouvelle fois à ce traumatisme. Il n’est pas rare que les victimes d’abus sexuels se noient dans un silence pernicieux et manifestent des troubles comportementaux difficiles à interpréter. Une agressivité, une colère, une méfiance vis à vis d’autrui et une faible estime de soi peuvent être des signes reflétant les actes subis.
À l’adolescence, les enfants victimes d’abus sexuels peuvent consommer plus de substances illicites, multiplier les relations sexuelles à risque, développer une forme de dépression masquée et avoir des troubles du comportement alimentaire. À l’âge adulte, l’enfant qui aura été victime de violences sexuelles risque d’avoir plus de conflits familiaux et personnels, de craindre l’intimité et de subir une anxiété exacerbée. En sus, il peut être sujet à des douleurs chroniques et à une détresse psychologique.
Les conséquences des abus sexuels vécus durant l’enfance sont diverses et variées mais concernent de nombreuses victimes. Pour prendre sa vie en main suite à cette épreuve traumatisante, il est nécessaire de libérer la parole et d’extérioriser son mal-être. Un suivi psychologique peut être nécessaire pour s’en sortir.