Fervent dĂ©fenseur de lâhydroxychloroquine, Didier Raoult ne fait pas lâunanimitĂ© auprĂšs de ses pairs. Depuis lâapparition du nouveau coronavirus, le mĂ©decin Ă la tĂȘte de lâIHU MĂ©diterranĂ©e Infection Ă Marseille prĂŽne lâutilisation de la molĂ©cule antipaludique associĂ©e Ă de lâazithromycine, ce qui lui a valu une rĂ©putation controversĂ©e. Si certains soutiennent sa volontĂ© de traiter les patients avant tout, dâautres critiquent le manque de mĂ©thodologie des Ă©tudes menĂ©es par le chercheur.
Pour autant, le professeur Raoult nâest pas dĂ©stabilisĂ© par ses dĂ©tracteurs et sâexprime chaque mardi, sur ses rĂ©seaux sociaux, pour dresser un bilan de la pandĂ©mie de Covid-19. Le 16 juin, aprĂšs avoir critiquĂ© les rĂ©sultats de lâessai Recovery portant sur la dexamĂ©thasone, Didier Raoult a Ă nouveau tenu Ă Ă©mettre une mise en garde.
Nouvelle ZĂ©lande, un point de repĂšre pour la France
Pour lâĂ©pidĂ©miologiste marseillais qui semblait avoir Ă©cartĂ© la possibilitĂ© dâune deuxiĂšme vague depuis quelques mois, il existe malgrĂ© tout un pays quâil faudra âsurveiller de trĂšs prĂšsâ.
« Câest la Nouvelle-ZĂ©lande, parce quâelle est dans lâhĂ©misphĂšre sud et elle a des conditions climatiques qui sont assez proches de celles de la Franceâ, explique le professeur. Ce dernier estime que le pays constitue un point de repĂšre utile pour lâHexagone et rĂ©vĂšle par ailleurs que âSâil y a une Ă©pidĂ©mie en Nouvelle-ZĂ©lande cet Ă©tĂ© (lâhĂ©misphĂšre sud entrera en phase hivernale, NDLR), on peut redouter quâil y ait le mĂȘme type dâĂ©pidĂ©mie lâhiver prochain en France parce que câest comme ça que ça se passe dans la plupart des infections respiratoires ».
Il ne sâestime toutefois pas devin. « Personne nâest capable de prĂ©dire lâavenir », a-t-il ajoutĂ©. En outre, il assure encore une fois douter dâun retour de la maladie. « Raisonnablement ça doit plutĂŽt se passer comme les autres coronavirus, un pic Ă©pidĂ©mique puis quelques cas sporadiques, et puis on verra ce qui se passera aprĂšsâ prĂ©cise le Pr Raoult, puis dâajouter, âIl se peut que ce soit comme les autres coronavirus, quâil y ait un nouveau pic Ă©pidĂ©mique au moment de lâhiver ou du printemps ».
Le pays ocĂ©anien a toutefois annoncĂ© par le biais de Jacinda Ardern, sa PremiĂšre ministre, que le virus avait Ă©tĂ© Ă©radiquĂ© sur son territoire. A cet effet, les mesures mises en place Ă lâĂ©chelle nationale pour combattre la Covid-19 ont Ă©tĂ© levĂ©es. Selon nos confrĂšres de BFM TV, la Nouvelle-ZĂ©lande serait le premier pays Ă avoir officiellement mis fin Ă la crise sanitaire.
France : oĂč en est la pandĂ©mie ?
DâaprĂšs le Professeur Jean-François Delfraissy, prĂ©sident du Conseil scientifique en France, lâĂ©pidĂ©mie est, pour lâheure, âsous contrĂŽleâ pour reprendre ses propres termes. Si des foyers de contamination sont dissĂ©minĂ©s dans lâHexagone, ces derniers demeurent bien identifiĂ©s. Des craintes persistent toutefois en Guyane et Ă Mayotte oĂč le gouvernement souhaite prolonger lâĂ©tat dâurgence sanitaire jusquâĂ fin octobre en raison de âsituations sanitaires dĂ©gradĂ©esâ, indique La DĂ©pĂȘche. La rĂ©surgence de la maladie est une thĂ©orie Ă©galement considĂ©rĂ©e, en cas de foyers de contamination ou âclustersâ incontrĂŽlĂ©s sur le territoire.