Marc a subi une détresse respiratoire, privant partiellement le cerveau d’oxygène. Après avoir passé trois mois sous respirateur artificiel, il doit désormais réapprendre à vivre sous des conditions complexes. En effet, Marc s’est retrouvé en fauteuil roulant et a perdu l’usage de la parole. D’après le Dr La Fuente, il ne s’agit pas d’un “cas isolé” et plusieurs personnes ont tendance à croire que la pandémie est finie, alors que le coronavirus continue de ravager la planète et de détruire des vies.
L’orage de cytokine : un état d’hyper-inflammation qui peut mettre à mal tous les organes
Si généralement, la maladie prend une forme bénigne et guérit au bout de quelques jours, les personnes souffrant de comorbidités ou celles qui présentent un âge avancé peuvent rencontrer de sévères complications. Outre la toux, la fièvre, la fatigue ou encore les symptômes légers liés à la maladie, certains subissent une détresse respiratoire aiguë qui peut avoir plusieurs origines. Parmi ces dernières, on retrouve notamment l’orage de cytokine.
Une réaction exacerbée de l’organisme qui se traduit par une hyper-inflammation et engage le pronostic vital du patient. D’après le Dr Yazdan Yazdanpanah, chef de services des maladies infectieuses à l’hôpital Bichat à Paris, 7 jours après les manifestations cliniques de l’infection, l’état de santé d’un patient peut se détériorer très rapidement.
“Les preuves s’accumulent pour suggérer qu’une partie des patients souffrant de formes sévères de Covid-19 sont les sujets d’un syndrome de choc cytokinique”, a révélé Jessica Manson, chercheuse à Londres, dans la revue The Lancet. Dans ces cas, le virus peut s’attaquer à tous les organes du corps, dont le coeur, les vaisseaux, les poumons et le cerveau d’un individu.
Face à l’agressivité de ce nouveau coronavirus, le système immunitaire d’un individu peut enclencher un état inflammatoire. Ainsi, la santé du patient se détériore très rapidement et une insuffisance respiratoire peut se manifester. “Je pense qu’une réponse immunitaire exubérante est ce qui tue véritablement les patients en détruisant les tissus. Mais ce n’est pas une certitude”, a déclaré l’immunologiste Stanley Perlman. Même si les décès peuvent être dus à d’autres complications, cette réaction d’hyper-inflammation de l’organisme reste une urgence médicale à prendre en charge.