Un an après son mariage, Mariam donne naissance à des jumeaux, suivis deux ans plus tard par des triplés et des quadruplés. Loin de se douter que la situation est assez particulière, Miriam raconte que son père aurait eu 45 enfants avec plusieurs femmes, dont des jumeaux, des triplés, des quadruplés et des quintuplés !
À ce jour, Miriam a passé 18 ans à être enceinte sur ses 38 années d’existence, donnant naissance à 44 enfants dont deux paires de jumeaux, 4 triplés, 3 quadruplés, ainsi que de nombreux enfants uniques.
Cette maman extrêmement fertile aurait essayé de mettre un frein à toutes ces naissances, mais les médecins lui auraient déconseillé une intervention médicale. Mariam se résigne donc à son sort et attendra la naissance de son dernier enfant pour enfin demander une ligature des trompes. Selon le Dr Charles Kiggundu, président de l’Association des obstétriciens et gynécologues en Ouganda, son cas aurait pu être réglé beaucoup plus tôt, notamment au vu des risques de mortalité maternelle.
La ligature des trompes : stérilisation féminine
Selon nos confrères de Libération, la stérilisation féminine serait la première méthode contraceptive au monde, devant la pilule et le stérilet, et celle-ci serait beaucoup plus commune que la vasectomie chez les hommes. Nathalie Bajos, sociologue et directrice de recherche à l’Inserm explique :
« La contraception est devenue, avec la médicalisation, une affaire de femme »
Selon Olivier Chevallier, gynécologue obstétricien à Paris, la ligature des trompes ne devrait être effectuée qu’à partir de 40 ans. Comme il l’explique à France info :
« Cette solution a un grand avantage : une fois qu’elle est faite, elle débarrasse la femme de son souci contraceptif. Mais elle nécessite quand même d’avoir du recul, de la maturité et d’avoir en partie fait sa vie en matière de procréation. »
En effet, la ligature des trompes est une solution contraceptive irréversible et elle requiert une certitude absolue avant son application. De plus en plus, la stérilisation suscite le débat en France, et de nombreuses femmes se heurtent au refus des médecins et à la pression subie par leurs proches pour ne pas y avoir recours. Bien que la procédure soit légale depuis 2001, certains la caractérisent comme un « parcours du combattant », au vu des nombreux médecins qui s’y opposent de manière tranchée et définitive.