Une situation rocambolesque qui est toujours entre les mains de la justice
Emma Grimoldi, propriétaire de la maison en question, a déposé plainte contre sa fille auprès du tribunal de famille de Buenos Aires. Une affaire toujours en cours depuis quatre ans. En possession du titre de propriété du logement, elle n’a à ce jour, toujours pas reçu de réponse favorable à sa situation précaire.
Sa deuxième fille hospitalisée est, quant à elle, dans l’attente d’un transfert imminent vers un autre hôpital spécialisé. Un événement que la grand-mère, dépossédée de ses biens, redoute, et plonge dans un profond sentiment de désespoir. Un avenir incertain plane autour d’elle, sans savoir si elle retrouvera un endroit où se réfugier.
Emma fini par trouver la force de se déplacer pour faire face à sa fille, et réclamer son droit de logement, mais sans succès. Sa fille, dépourvue de cœur, lui a claqué la porte au nez, un acte de cruauté ultime envers sa propre maman démunie.
Abandon de personnes âgées, un véritable fléau
Il est difficile de faire abstraction d’un jugement moral face à une telle situation. Force est de constater que le rythme de vie familial actuel, contraint certains à se centrer sur une cellule familiale plus réduite. Il en découle le bannissement du foyer des seniors, un symptôme d’une société dépassée, parfois trop centrée sur la performance, où la faiblesse et le handicap ne sont pas de mise.
Paul Melun, conseiller en stratégie et essayiste, pointe du doigt dans un article paru dans Le Figaro, une tendance de jeunisme de la société. Abandonnés par leur propre progéniture dans des EPHAD, dans les des meilleurs cas, où livrés à eux-mêmes dans les rues, ils se retrouvent voués à une mort emplie de solitude et de chagrin.
Selon Paul Melun, le respect de la vie humaine, et surtout des plus anciens, devrait être sanctuarisé. Car oui, le traitement des dernières années de vie d’une personne est une affaire de tous. N’oublions pas qu’un jour ou l’autre, tout le monde finit par être rattrapé par l’âge !