L’enfant est dans un état critique
Après avoir été sauvé de la voiture en feu, l’enfant a été transporté aux urgences. Suite à l’incendie criminel, il aurait souffert de brûlures graves et serait dans un état critique. Sa mère quant à elle a également été emmenée à l’hôpital pour de légères blessures avant d’être emprisonnée. Elle fait face à de multiples accusations. Parmi elles : tentative de meurtre, abus, infliction de dommages corporels graves à un enfant, incendie criminel au premier et au troisième degré.
L’une de ses anciennes camarades de classe a témoigné sur Fox News à ce sujet et a révélé son choc face à cette histoire. “C’était juste incroyable. Je n’aurais jamais imaginé qu’une personne que je connaisse fasse quelque chose comme ça, surtout pas Caylin” a-t-elle confié. “Je ne peux imaginer qu’une personne saine d’esprit en soit capable, surtout envers un enfant” ajoute son amie.
Mère infanticide, quelles sont les causes ?
Selon Odile Verschoot, psychologue interrogée par Marie Claire, l’infanticide peut être caractérisé par l’angoisse du vide chez la mère. Conçu pour atteindre l’idéal de la famille harmonieuse et parfaite, l’enfant est considéré comme la pièce manquante à ce bonheur et n’est de ce fait pas perçu comme une vie créée, mais comme un objet dont le but est de mettre fin à la peur de l’abandon. Seulement, lorsque le bonheur n’est pas atteint ou que ces femmes réalisent que la naissance de l’enfant n’a pas contribué à combler ce vide, “elles se ‘récupèrent’ comme elles peuvent, et s’approprient les enfants en les tuant”, explique le Dr Verschoot.
Selon elle, l’un des modes opératoires les plus courants serait l’étouffement car cela agit comme un effet de miroir pour l’angoisse que la mère tente d’apaiser. Le déni de grossesse peut également rattraper la femme qui en a souffert après l’accouchement et se matérialiser par cet acte meurtrier, explique Sophie Marinopoulos, également psychologue. Pour les deux spécialistes, une solution potentielle serait d’ouvrir le dialogue avec ces mères qu’elles ne considèrent ni folles ni malades sur le plan psychiatrique mais plutôt en proie à une souffrance profonde. Celle-ci découlerait d’angoisses, de carences affectives, de dépression et de comportement paradoxaux qui nécessitent impérativement une intervention thérapeutique. Le débat reste toutefois complexe au vu des particularités de chaque cas.