« J’ai fait ce que n’importe quelle mère ferait » Cette femme a tué le voisin qui avait abusé de son fils. Elle n’a pas hésité

Cette maman de 38 ans s’est vengé de l’abus sexuel commis sur son fils par un pédophile. Cette femme déchirée n’a pas hésité à tuer le criminel avant d’être emprisonnée pendant 7 ans. « J’ai fait ce que n’importe quelle mère ferait » a-t-elle affirmé.

Relayée par nos confrères du site britannique Daily Mail, cette vengeance maternelle a été sanctionnée par sept ans de prison. Sarah Sands a tué le violeur qui a abusé de son fils et a un lourd passif de pédophilie.

« 24 condamnations pour délits sexuels »

Au procès de la mère de 38 ans, cette dernière a été reconnue coupable d’homicide involontaire et a été condamnée à une peine de 7 ans de prison. A la cour, elle a découvert que l’homme qui a abusé de son fils avait été condamné 24 fois pour délits sexuels en trente ans. Pour cacher son lourd passif de prédateur, il a changé d’identité avant de déménager. La femme qui l’a tué a été emprisonnée pendant quatre ans avant sa libération. Elle déclare ne regretter aucunement son crime et a révélé la raison au monde entier.

La mère

La mère – Source : PA

« Je sais qu’il ne peut blesser personne d’autre »

Si la mère affirme qu’elle n’a eu aucun regret, elle explique que c’est parce que le pédophile a violé le petit Bradley, son fils. « Je n’ai jamais pu imaginer que j’en serais capable. Je n’en ai aucune fierté mais au moins je sais qu’il ne peut blesser personne d’autre » confie-t-elle en ajoutant que toute mère pourrait agir ainsi. C’est en 2014, alors que son fils avait 12 ans, que le criminel a proposé du travail à sa victime dans un magasin où il était bénévole. Une offre qui n’a pas semblé étrange à Sarah Sands qui pensait que l’homme était un voisin de confiance car il lui arrivait souvent de passer des moments avec lui.

Un fils dans le déni

Quelques semaines après que son enfant ait accepté l’offre de travail, la mère a découvert que son voisin avait été accusé d’avoir agressé deux enfants. Lorsque Sarah l’a questionné, Bradley a nié avant d’avouer deux mois plus tard. A 19 ans, le jeune homme témoigne à visage découvert. « J’avais honte au début et je pensais que j’aurais des ennuis » s’est-il confié. L’enfant était tellement traumatisé qu’il rêvait que le pédophile continuait à le chercher. Ce dernier a nié son agression au tribunal et a plaidé son innocence. A la cour, la mère dévastée a supplié le criminel d’avouer les faits pour éviter aux autres victimes de témoigner à son encontre. Une supplique qu’il a ignorée en souriant et en affirmant que « ces jeunes étaient des menteurs qui avaient ruiné sa vie ».

Mike Pleasted, condamné pour pédophilie

Mike Pleasted, condamné pour pédophilie – Source : Daily Mail

Elle l’a défendu lorsqu’il avait été accusé de pédophilie

Après que le petit Bradley ait avoué avoir été victime de Mike Pleasted, Sarah Sands a pris un couteau de cuisine pour poignarder l’agresseur huit fois. Elle s’est ensuite rendu à la police, indignée que les autorités laissent un pédophile avec un passif de prédateur habiter près de chez elle. Si la mère n’a pas été condamnée pour le chef d’inculpation de « meurtre », elle a été reconnue coupable d’homicide involontaire. Pourtant, Sarah et son voisin étaient proches et la mère amenait souvent des repas chez lui. Avant que son fils ait reconnu l’agression, elle le considérait comme un « modèle masculin positif » pour les enfants et l’a défendu lorsqu’il a été accusé de pédophilie.

Des délits sexuels entre 1971 et 1990 

Le jour du procès, la mère s’est aperçue que celui qu’elle pensait s’appeler Mike Pleasted se nommait Robin Moult en réalité. Si l’homme a changé de nom et de prénom, c’est pour cacher son identité aux autorités car il avait déjà commis des délits sexuels sur des enfants entre 1971 et 1990. Quatorze ans plus tard en 2014, le pédophile comparaîtra pour se défendre de deux chefs d’agression sexuelle sur un enfant de moins de 13 ans.

Un vol de l’enfance

Catherine Jousselme, pédopsychiatre, s’est penchée sur la question des conséquences à long terme d’une agression sexuelle pendant l’enfance. Elle analyse que plus tard, ce traumatisme peut être à l’origine d’un état dépressif en raison de leur conscience que ce qu’ils ont vécu n’est pas anodin. Un viol sur un mineur peut aussi être la raison pour laquelle les victimes peuvent ne s’entendre parfois qu’avec des adultes. C’est ce qui peut leur faire perdre de leur insouciance et de leur légèreté que l’experte qualifie de « véritable base pour se faire son petit cinéma interne ». L’experte explique que cela peut également se traduire par une difficulté à articuler les pensées ou au contraire canaliser entièrement dans les apprentissages pour fuir cet événement aux conséquences dramatiques.

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