À 63 ans, une ancienne femme de ménage obtient sa licence d’avocat et devient avocate « Il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves »
Ancienne domestique, ayant quitté l’école en quatrième année, Marina dos Santos a surmonté de gros défis dans sa vie pour s’en sortir et obtenir sa licence d’avocate. Un parcours unique qui vaut le détour !
A 63 ans, cette brésilienne force l’admiration par son courage et sa détermination à aller au bout de ses rêves. Malgré toutes les difficultés et les embûches sur son chemin, elle n’a jamais abandonné ses objectifs, bravant chaque obstacle avec brio. Son histoire extraordinaire est une vraie leçon de vie. En août 2022, le journal brésilien UOL lui a consacré un bel article.
Malgré les entraves du quotidien, elle a réalisé son rêve de toujours : devenir avocate
« Mon père est mort, alors que j’avais seulement neuf ans. Pour aider ma mère à la maison, j’ai dû interrompre ma scolarité assez tôt. J’ai travaillé comme femme de ménage pendant quatre ans et demi. Ensuite, je me suis mariée et j’ai commencé à travailler dans des usines de bonbons. Quand j’ai eu mes enfants, je suis devenue femme au foyer », raconte Marina.
Aujourd’hui, à Bauru (São Paulo), elle brille en tant qu’avocate, une véritable consécration quand on sait tous les sacrifices qu’elle a dû faire pour atteindre cette étape de sa vie. Évoquant la remise de sa carte d’inscription à l’Ordre des Avocats du Brésil (OAB), elle en parle avec beaucoup d’émotion et d’excitation. C’était loin d’être simple, mais elle s’est battue avec bravoure à chaque phase de son parcours. Marina incarne la persévérance et prouve que la détermination est la clé pour surmonter toutes les épreuves afin de concrétiser ses rêves, même les plus fous.
Reprendre ses études à 50 ans, un sacré défi !
En 2011, la brésilienne a repris ses études primaires, concluant son parcours secondaire en 2013 via l’Éducation pour Jeunes et Adultes (EJA). Grâce à une bourse pour étudiants en 2014, elle enchaîne avec ses études de droit. Il faut dire que sa présence détonnait à l’université : Marina était la seule personne de plus de 50 ans et la seule femme noire dans sa classe. De quoi être doublement fière ! « Lors de la remise des diplômes, ma petite-fille, avocate, était à mes côtés pour me soutenir et me donner des conseils », dit-elle.
« Il n’est jamais trop tard, et je peux l’affirmer avec certitude… »
En parlant de cette cérémonie, ce fut un grand moment de joie et d’émotion pour tous ses proches. Marina a été applaudie et honorée par sa famille, ses amis et ses collègues. « Il y a eu pas mal de larmes versées, parce que cela a demandé beaucoup de lutte, de sacrifices, de dévouement et de détermination », raconte-t-elle encore émue par ce beau souvenir. « Une chose est sûre, il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves et je peux l’affirmer avec certitude. J’ai obtenu mon permis de conduire à 45 ans et ce n’était que le début… », dit-elle fièrement, en rappelant que chaque étape dans la vie est une nouvelle opportunité pour briller.
Un parcours brillant et exemplaire
Marina a commencé son parcours en tant que stagiaire dans un cabinet d’avocats. Aujourd’hui, elle appose sa signature sur ses propres pétitions. Elle a orienté son expertise vers le domaine criminel, convaincue de pouvoir apporter une aide significative. A la fin de son cursus universitaire, son travail était centré sur une enquête policière : elle a brillamment obtenu une note exceptionnelle de 9, à l’unanimité du jury. Un témoignage vibrant de sa compétence et de son engagement dans le domaine juridique.
Mais, la soixantenaire ne s’est pas arrêtée là. Elle souhaitait poursuivre des études de troisième cycle. « J’ai juste besoin d’un peu de temps pour finir de payer mes études universitaires, mais, au deuxième semestre 2023, j’ai l’intention de m’inscrire dans une spécialisation », avait-elle déclaré l’année dernière, déterminée à approfondir ses connaissances pour se perfectionner davantage dans son domaine.