À 94 ans, Rosina fabrique des masques avec sa machine à coudre des années 1930
À 94 ans, Rosina Moreaux est arrière-grand-mère et habite à Castillon-du-Gard, près de Nîmes, dans le Gard. Peu importe son âge et ses difficultés à enfiler le fil dans le chas de l’aiguille de sa vieille machine Singer, elle a décidé de se rendre utile en cousant des masques pour participer à sa façon à la lutte contre l’épidémie du virus de Wuhan.
Sa machine à coudre Singer a été achetée d’occasion en 1939 par la mère de Rosina. Cependant, l’antiquité est encore fonctionnelle et lui permet de créer des masques de tissu qu’elle va pouvoir distribuer à toute sa famille.
« C’est une couture toute simple, toute droite et cela fait du bien de savoir que j’y arrive encore avec ma vieille machine. Je ne l’échangerais pour rien au monde avec une plus moderne qui tomberait vite en panne », assure la nonagénaire à France 3.
Le plus grand défi de l’arrière-grand-mère consiste à enfiler le fil dans le chas de l’aiguille de sa machine Singer, une opération qui lui demande parfois « plus d’un quart d’heure ».
Celle qui a engendré trois filles, sept petits-enfants et huit arrière-petits-enfants n’a pas peur d’attraper elle-même le coronavirus. Elle planifie déjà de célébrer ses 100 ans entourée de toute sa famille qui lui est chère et pour qui elle s’inquiète davantage que pour elle, une des raisons pour lesquelles elle a décidé de leur fabriquer des masques de tissu.
Elle occupe le temps pendant le confinement entre ses activités de couture et d’autres de jardinage dans son grand jardin rempli de fleurs.
« Je suis contente de montrer que je peux encore être utile », indique Rosina avec fierté.