Alors que le président Macron et le président Edouard Philippe la présentaient comme la sauveuse de leur projet politique, celle-ci se plaint d’une lenteur de réaction face à la crise du coronavirus alors qu’elle n’a pas manqué d’avertir sur ses dangers : « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais, confie l’ex ministre, parce que je savais que la vague du Tsunami était devant nous. ».
“Je ne pensais qu’à une seule chose : le coronavirus”
A cela, elle ajoute que la campagne des élections municipales n’était pas facile compte tenu tout ce qu’elle avait à supporter et après avoir quitté son poste de ministre de la santé : « Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade, ajoute-t-elle. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée ».
Selon le Nouvel Obs, cette femme médecin de formation et politicienne qui avait pointé du doigt le système, s’explique dans un communiqué: « Très tôt, nous avons considéré le virus comme une menace sérieuse. Sans délai, nous avons organisé des réunions de travail autour du Premier ministre, avec le directeur général de la Santé, pour analyser et préparer la réponse sanitaire le cas échéant. ».
La non-réponse des politiques
C’est TV5 Monde qui a fait état de l’évitement des politiciens de droite et de gauche à répondre à cette sortie médiatique surprenante de l’ex ministre. En pleine pandémie, ce n’est pas pour autant que les confidences d’Agnès Buzyn sont banalisées, mais la plupart des politiciens seraient plus enclins à se concentrer sur la façon de faire face à cette crise. Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR insiste sur le fait que « Le moment n’est pas à la polémique », et Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France juge qu’il n’a pas de “temps à passer sur une polémique” à l’heure où le coronavirus continue de faire des victimes. Pareil pour Valérie Pécresse, de la région Île-de-France et Olivier Faure, premier secrétaire du PS, insistant sur la nécessité d’une union nationale.
Source : Santeplusmag