“Si les masques peuvent rassurer, c’est une chose”
L’infectiologue marseillais a également été interrogé sur la question du port du masque. “Le masque protège les gens dans le domaine du soin. Pour le reste, rien n’est clair, rien n’est démontré sur le plan de la transmission virale”, considère-t-il. Néanmoins, Didier Raoult a expliqué que le masque avait une dimension sociale puisqu’il favorise la prise de conscience collective et peut rassurer face à cette épidémie. Toutefois, l’épidémiologiste s’inquiète des tensions que l’obligation du port du masque peut créer. “J’ai peur de la peur”, soulève-t-il, avant de préciser “j’aurais préféré qu’on en reste aux recommandations”. Selon le professeur, le lavage des mains reste la meilleure solution pour ralentir l’épidémie. “Le passage de l’eau alcoolisé rend le risque de transmission extrêmement faible. Tout passe par les mains, et ensuite par les objets inanimés”, explique-t-il.
Une “guerre complètement folle” contre l’hydroxychloroquine
Fervent défenseur de ce médicament utilisé contre le paludisme, le médecin marseillais a réitéré son incompréhension face au refus d’utiliser de l’hydroxychloroquine pour traiter les malades atteints de Covid-19. Alors que de nombreux professionnels de la santé ont défendu l’usage de la chloroquine, les études scientifiques n’ont pas validé son efficacité. Pis encore, certains ont mis en avant les risques de troubles du rythme cardiaque liées à son utilisation. Ainsi, la France n’a pas suivi le protocole sanitaire préconisé par le professeur Didier Raoult pour soigner les maladies atteintes du Covid-19. “Comment expliquer cette guerre complètement folle, complètement délirante contre l’hydroxychloroquine? Comment peut-on défendre l’idée qu’un médicament pris par deux milliards de personnes est devenu en 2020 toxique ?”, martèle-t-il. Le médecin considère que “comme on vit dans un monde qui croit au progrès continu, on ne s’est pas rendu compte que beaucoup de choses pouvaient devenir obsolètes, mais pas les molécules chimiques”.