Les infirmiers stagiaires qui ont été appelés en renfort ne bénéficieront des primes annoncées par le gouvernement.

C’est la chaîne BFMTV qui s’est entretenue avec certains d’entre eux, comme Lucas qui travaille à l’hôpital jusqu’à 48 heures par semaine depuis mars: « Je suis tout le temps face aux Covid. Mes tâches c’est la toilette, l’accompagnement des patients, les prises de sang. Je suis rémunéré 50 euros par semaine. Ce n’est pas de l’esclavage, mais presque. »

L’étudiant a expliqué que le soutien et les encouragements de la population lui font très chaud au coeur, mais que ceux-ci ne suffisent malheureusement pas: « J’ai la volonté d’aider, de venir en renfort dans les services pour donner le maximum, le problème, c’est que la reconnaissance n’est pas forcément là. C’est humiliant parce qu’on se demande si notre travail est vraiment remarqué. On fait le même travail que les autres infirmiers. »

Comme le souligne BFMTV, une augmentation des indemnisations à hauteur de 1400 euros a été prévue dans certaines régions, mais cette hausse ne s’appliquera pas à l’ensemble de la France. Cela cause évidemment un certain sentiment d’injustice chez plusieurs des 60 000 étudiants infirmiers qui ont été mobilisés dans toute la France.

Enfin, Félix Ledoux, président de la Fédération nationale des étudiants infirmiers, affirme comprendre pleinement ce sentiment d’injustice: « L’effort est uniforme sur l’ensemble du territoire, il faut que les régions discutent entre elles pour uniformiser la valorisation des indemnités de stages. »