Une jeune fille autiste de 14 ans se fait battre par des brutes pendant que ses camarades rient et filment la scène
Si pour certains enfants l’école est un lieu éducatif et un terrain de jeu à partager avec leurs amis, pour d’autres c’est un lieu de souffrance qu’ils paieraient cher pour éviter. En effet, de nombreux élèves dévient de l’objectif scolaire, à savoir l’éducation, et transforment un endroit initialement sain en environnement sombre et violent. Malheureusement, de nombreux enfants sont là pour témoigner de la véracité de cette situation, à commencer par Amy McAloon, une jeune fille autiste dont la triste histoire est relayée par nos confrères du Dailymail.
En France, le harcèlement scolaire est un fléau toujours d’actualité. D’ailleurs, il est tel que le ministère de l’éducation a lancé la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école afin de sensibiliser écoles, parents et enfants sur ses dangers. Célébrée en novembre, celle-ci lève le voile sur un problème qui ne cesse de se diversifier, touchant aujourd’hui non seulement les cours de récréation mais également la sphère privée via les réseaux sociaux.
Amy McAloon : victime d’une violence décuplée
C’est au sein de la Alsop High School à Liverpool qu’une jeune fille de 14 ans subira le traitement cruel de ses camarades, simplement parce qu’elle souffre d’autisme. Selon le Dailymail, Amy McAloon aurait vécu l’une des expériences les plus traumatisantes de son existence. Immobilisée par l’une de ses camarades, des élèves l’aurait rouée de coups pendant que d’autres filmaient la scène dans de grands éclats de rire. Contactée par l’école, sa mère apprend qu’une altercation a eu lieu et comprend très vite que celle-ci était à sens unique lorsqu’Amy s’effondre en larmes à la sortie de l’école et lui raconte,
« Maman, ils ont posté une vidéo de moi en train de me faire battre sur les réseaux sociaux ».
Dévastée par le chagrin, sa mère se confie sur cette situation inacceptable. Apparemment, cette vague de violence dirigée contre sa fille durerait depuis trois ans déjà. Pointée du doigt et isolée en raison de son autisme, Amy aurait subi de nombreuses attaques au sein de l’école mais aussi à l’extérieur. Représentant la victime idéale pour ses bourreaux, elle se serait fait battre à de nombreuses reprises lors des pauses récré et sur le chemin du retour vers la maison.
Situation triste mais surtout révoltante, l’histoire d’Amy McAloon reflète des répercussions désastreuses au niveau psychologique. Par ailleurs, le partage de ces actes violents sur la toile ostracise l’enfant et le place dans un état constant d’insécurité. Comme l’explique l’Unicef, le cyber-harcèlement exerce une pression continue sur les victimes par le biais du partage rapide de photos ou de vidéos humiliantes, menant ainsi les personnes harcelées à se sentir prises au piège et en danger constant.
Une violence qui fait du buzz
La loi du silence dans les cours d’école perd lentement mais sûrement de sa valeur. En effet, de moins en moins d’enfants cherchent à se cacher de leurs actions, surtout à l’ère ultra-digitalisée dans laquelle ils évoluent. Guidés par des pulsions violentes qui en seraient presque barbares, certains d’entre eux ne reculent devant rien pour vivre leur minute de gloire.
Ces derniers, souvent inconscients des conséquences engendrées par leur comportement brutal, sont capables de démontrer une cruauté sans bornes envers leurs camarades. Selon la psychologue Catherine Verdier, ce phénomène serait loin de s’atténuer puisqu’il aurait maintenant évolué et se serait transformé en « cyber-harcèlement ». S’appuyant désormais sur l’usage de la technologie, ce dernier consiste à partager des vidéos humiliantes des personnes harcelées, similaires à celle impliquant la jeune Amy.
Quels sont les outils disponibles pour y faire face ?
Physique, sexuel ou moral, le harcèlement scolaire touche un enfant sur 10 pour un total de 700 000 élèves harcelés en France dans les cours d’école mais aussi sur les réseaux sociaux. Dans le cadre d’un projet de loi « sur l’école de la confiance », l’Assemblée nationale a décidé le 12 février 2019 de mettre en place des sanctions applicables à tout enfant trahissant le principe du droit à l’éducation. Celles-ci reposent sur des séminaires de sensibilisation que l’enfant harceleur se verra dans l’obligation de suivre afin de comprendre les répercussions de ses actes.
Aussi, dans un effort de prévention et d’inclusion de la communauté éducative, le ministère de l’éducation nationale a lancé le prix « Non au harcèlement » 2018-2019. Face à un fléau qui ne cesse de se propager, cette initiative a pour but d’encourager enfants, adolescents et enseignants à prendre part aux débats sur les différentes formes de harcèlement et à créer des supports média (affiches ou vidéos) qui seront, par la suite, utilisés comme outils de prévention. Afin d’encourager l’implication des participants, les lauréats se verront remettre des prix d’une valeur de 2000 euros chacun afin de poursuivre le développement de leur campagne.
Source : Santeplusmag