L’Élysée a dépassé son budget prévu de plus de cinq millions d’euros en 2018, a révélé 20 Minutes. Des millions qui ont dû être prélevés des réserves. Mais qu’est-ce qui explique ce dépassement des coûts? Ce serait surtout l’activité de la présidence.

La hausse des charges (+6,6 % par rapport à 2017) « s’explique principalement par celle des charges de personnel et de fonctionnement courant, en raison d’un accroissement de l’activité de la présidence », d’Emmanuel Macron, tranche la Cour des comptes.

« La dotation budgétaire initiale, de 103 millions d’euros, s’étant révélée insuffisante pour couvrir les dépenses, un prélèvement sur la réserve d’un montant de 5,67 millions a dû être effectué pour contribuer à rétablir l’équilibre budgétaire », ont précisé les magistrats.

Le commandement militaire représentait 30 % des effectifs. Au 31 décembre, la présidence disposait de 816 agents, dont 333 militaires et 483 civils, comparativement à 822 fin 2017. De plus la masse salariale a augmenté de 4,2 %. Si le nombre d’heures supplémentaires a diminué, il « reste élevé » au sein du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), a souligné la Cour.

L’Élysée a justifié ces dépenses par « le rythme plus soutenu de l’activité des services de la présidence en 2018 par rapport à 2017 ». La réorganisation mise en place en 2019 par la présidence devrait permettre « à la fois d’améliorer l’efficience des services, les conditions de travail des agents et d’assurer la maîtrise des dépenses », a fait valoir l’Élysée.

La Cour des comptes  a aussi souligné le nouveau logiciel de gestion qui « apparaît répondre aux besoins de la présidence ». Du côté de l’activité de Brigitte Macron, l’institution souligne « des dépenses qui viennent pour l’essentiel de dépenses de personnel ».

L’épouse du présidence dispose notamment d’un directeur de cabinet et d’un chef de cabinet pour ses rendez-vous, et de deux secrétaires. Sept personnes ont été affectées « au traitement des 19 500 courriers qu’elle a reçus en 2018 ».