Marc Renaudin son moteur à eau roule toujours !
Voilà désormais deux ans et demi que le Breton Marc Renaudin roule avec un moteur à eau. Et ce dernier ne tarit pas d’éloges sur un système qui lui aurait fait gagner près de 19 pleins d’essence, soit plus de 16.000 km.
« La dernière fois que vous avez parlé de moi, j’ai reçu des appels de la France entière. Les gens se demandaient si ça marchait vraiment, si c’était une arnaque, si j’étais payé pour le dire. Il n’y a aucun doute, je le conseille vraiment. Ma voiture marche toujours aussi bien, je fais des économies et elle pollue moins. C’est d’ailleurs ce qu’on m’a fait remarquer au dernier contrôle technique. Seul souci, il va falloir que je recharge en eau, il n’a pas beaucoup plu ces derniers jours ».
1.200 km contre 850 auparavant
Ce retraité lorientais de 64 ans, ne calcule même plus les économies réalisées avec son kit qui n’a pas modifié le moteur. Un procédé qui reprend un vieux système qui consiste à injecter de l’eau dans un moteur à combustion. L’installateur fixe un réacteur au collecteur d’échappement du moteur ou précatalyseur. Il le relie à un « bulleur » d’une capacité d’un litre contenant de l’eau de pluie (ou déminéralisée) à renouveler tous les 1.000 km et à un diffuseur installé à la prise d’air. L’aspiration du moteur génère la formation de bulles d’air.
L’air humide obtenu passe par le réacteur dont la température et la composition vont permettre sa transformation moléculaire avant son injection dans le moteur. Avec 55.000 kilomètres réalisés depuis l’achat du kit pour sa Citroën C5 diesel qui fait 138 CV, le calcul n’est pas bien compliqué.
Avant installation, cet habitué des longs périples effectuait entre 800 et 850 kilomètres avec un plein. Désormais, le même plein lui permet, sans changement de conduite, de rouler près de 1.200 km.
Marc Renaudin aurait donc économisé près de 19 pleins d’essence. Soit plus de 16.000 kilomètres « gratis ». « Mon investissement de 480 € a été très rapidement rentabilisé » répète-t-il à l’envi. Autant dire que les derniers risques de pénurie d’essence ne l’ont pas vraiment touché. « J’ai voulu remplir un jour mon réservoir mais il y avait tellement de queue à la station… Il me restait encore 600 km à faire, j’ai rebroussé chemin ».
« Les demandes affluent»
Un discours qui n’est pas pour déplaire à celui qui a posé son kit lorsqu’il était encore à Besançon. Laurent Baltazar, ancien propriétaire de la station Total de Plounéour-Ménez (29) se lancera pleinement dans l’aventure du moteur à eau, en septembre prochain via une entreprise basée à Morlaix et baptisée Meautor.
« Nous allons travailler avec un réseau de garagistes sur Nantes et Rennes et une équipe qui sera chargée des installations à domicile » explique l’entrepreneur qui assure que les demandes affluent.
Le technicien avance le chiffre de près de 200 véhicules, professionnels ou particuliers, déjà équipés sur la Bretagne. Il n’attend désormais plus qu’une certification officielle de son système pour passer à la vitesse supérieure.
«Les rejets de CO2 dans l’athmosphère ont été réduits de 70% après l’installation du kit»
Selon le distributeur, ce procédé permettant de carburer à l’eau de pluie aurait déjà trouvé preneur auprès de 5.000 clients français, avec 80 % de clients professionnels. Des négociations seraient en cours avec une société de la région de Lorient afin de produire en série des catalyseurs. Seule inconnue, la durée de vie de ce système qui si on en croit le diffuseur serait de 150.000 km.
Source : SAIN ET NATUREL