L’homme ajoute : « Je ne me sens pas différent, ce ne sont que des vêtements. Naturellement, par temps froid ou venteux, c’est physiquement différent. Quand je porte des talons, je me sens plus grand, mais aussi plus fort pour une raison quelconque. En tout, peut être que le fait d’avoir la force intérieure et la confiance nécessaire pour porter des vêtements non conformes m’a également donné la confiance et la force nécessaire pour gérer la pression au travail ».
Par ses tenues vestimentaires, Mark Bryan tente de prouver que les jupes et les talons ne doivent pas être uniquement l’apanage des femmes. Il fait preuve d’une grande ouverture d’esprit et d’une liberté d’expression, permettant de braver toute sorte de stéréotype. Son initiative a pour but de convaincre un large public que les vêtements n’ont pas de genres et qu’il est temps d’arrêter la stigmatisation de la tenue vestimentaire.
Construire son identité à part entière
Historiquement, le vêtement a pu permettre la différenciation des sexes. Cette dernière est perceptible par la forme des vêtements, des matières et des couleurs. Sylvain Delouvée, psychologue, explique que toute personne est conditionnée par sa culture afin de produire des stéréotypes qui deviennent automatiques même si elle n’y adhère pas automatiquement. Dans Echos Communication, on parle de changer de regard pour changer le monde. La question n’est pas de supprimer les préjugés mais de savoir quoi en faire et de pouvoir prendre du recul vis-à-vis des mécanismes cérébraux qui peuvent être inadéquats dans les contextes multiculturels actuels.