Elle met le feu au chien de son compagnon : un an de prison ferme
Le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône a condamné, ce lundi 10 septembre, à deux ans d’emprisonnement, dont un ferme, une femme pour avoir aspergé d’alcool et mis le feu au berger allemand de son compagnon.
Une éleveuse de chiens de 38 ans a été condamnée, lundi 10 septembre, par le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône à deux ans d’emprisonnement, dont un ferme, pour avoir aspergé d’alcool à brûler et mis le feu au berger allemand de son compagnon. Le chien, nommé Fudji, avait succombé à ses blessures après une dizaine de jours.
« Nous sommes très satisfaits, le tribunal a donné le maximum de la peine prévue par le Code civil, à savoir deux ans de prison », a déclaré l’avocate du compagnon, Me Isabelle Terrin, qualifiant la décision de « victoire pour la cause animale ». Le tribunal est allé au-delà des demandes du parquet, qui avait requis dix-huit mois d’emprisonnement, dont la moitié avec sursis.
Elle avait regretté son geste
La prévenue, reconnue coupable de « cruauté et acte de barbarie envers un animal », est également condamnée à une obligation de soins pendant un an et à une interdiction de détenir et de s’occuper d’animaux pendant 5 ans. Elle devra verser 1 500 € au propriétaire du chien et un euro de dommages et intérêts aux onze associations de défense et de protection des animaux qui s’étaient portées parties civiles. La peine est assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans.
Les faits s’étaient déroulés le 10 août à Sagy (Saône-et-Loire). L’animal avait été retrouvé brûlé dans un champ voisin du domicile du couple. Lors du procès, la prévenue, très émue, avait regretté son geste qu’elle a elle-même qualifié d’« impardonnable ».
Une phobie
Elle avait expliqué avoir développé une phobie envers ce chien qui se montrait « toujours agressif avec elle. Je voulais qu’il parte ». « J’ai eu un coup de folie, un ras-le-bol », avait-elle ajouté, affirmant avoir été mordue plusieurs fois, ce que conteste son ex-conjoint. « C’est un acte atroce, horrible qui n’est pas contesté par ma cliente », avait plaidé son avocate Anne-Charlotte Charrier, mais « il faut prendre en compte (sa) personnalité fragilisée ». Cette dernière a fait une tentative de suicide l’an dernier et est suivie par un psychologue.
Elle a par ailleurs reçu des menaces et des insultes après la mort du berger allemand.
Cette affaire a fortement mobilisé les défenseurs des animaux. Le 3 septembre, ils étaient environ 200 réunis devant le palais de justice pour militer contre la maltraitance animale.