Sur ce point-là, il est plus facile de remettre en perspective les propos du pape François. « Combien de fois ai-je été témoin de ceux qui partent à l’église et y passent toute la journée ou en y allant chaque jour pour qu’après ils se mettent à haïr les autres ou bien parler en mal d’autrui. Ceci est un scandale », dénonce la haute autorité religieuse.
C’est alors que nous sommes plus à même de comprendre qu’il ne s’agit pas ici d’appartenir ou non à des croyance ou valeurs porteuses de morales mais plutôt de commencer par un travail sur soi qui mènera vers des vertus salutaires comme la tolérance et l’amour de l’autre.
Intégrer de la spiritualité dans sa vie
Il s’agit de la spiritualité dans le sens du bien-être intérieur et où le maître mot est la sérénité. Pour résumer le discours du pape, si une personne ne fait que respecter les formalités, elle manque de sincérité quand elle n’applique pas ce en quoi elle croit. A contrario, une personne qui ne partage pas ces croyances et qui semble pratiquer les vertus qui la motivent, semble alors plus conforme à ses convictions.
La sérénité et la paix intérieure supposent une pleine adéquation entre la conviction et le comportement vis-à-vis de soi et des autres.
En tout état de cause, la spiritualité reste un horizon de pensées et une manière d’être. Une philosophie bien décrite par le philosophe Jean-Jacques Rousseau qui considérait alors que l’amour que nous portons envers autrui relève de la compassion : « Je sens de la douleur en voyant autrui souffrir car je m’imagine être à sa place », écrivait le penseur genevois.
Au sein du contexte sensible des croyances ou des valeurs personnelles, rappelons-nous qu’il y a autant de choses qui nous unissent que de choses qui nous séparent. Tentons alors de rendre la vie meilleure en commençant par l’amour de soi.