Mobilisons-nous contre les tatouages sur les animaux de compagnie
Au États-Unis, il est de plus en plus fréquent de voir des animaux de compagnie tatoués. Ce phénomène de mode qui a fait le calvaire des animaux pendant de longues années a enfin pris fin ! En effet, une loi qui interdit le tatouage sur les animaux de compagnie a été votée dans l’Etat de New York, comme le relaye Le Monde. Les associations de protection des animaux continuent de se battre pour interdire la pratique dans le reste du pays.
Certes l’identification d’un animal de compagnie peut parfois être faite à travers le tatouage mais il s’agit généralement de marquer des chiffres et des lettres sur la peau de l’animal. En revanche, le tatouage artistique sur les animaux est souvent une réponse au désir esthétique du maitre. Une pratique très tendance aux États-Unis mais qui enfin pris fin à l’Etat de New York !
Le tatouage sur les animaux
L’une des premières histoires de tatouage esthétique sur les animaux fut relayée par le Daily Mail en 2011. Le tatoueur belge Wim Delvoye dessinait des motifs décoratifs sur la peau de ses cochons. Après avoir été tatoués sous une légère sédation, les porcs étaient nourris, soignés et autorisés à adopter un mode de vie «à ciel ouvert» dans la ferme chinoise de Delvoye. Une fois les porcs décédés, leurs peaux distinctives étaient retirées, préparées, exposées et parfois vendues à des collectionneurs. Mais les militants des droits des animaux se sont plaints que les porcs souffraientinutilement et étaient maltraités pour des gains commerciaux.
Quelques années plus tard, le tatoueur de Brooklyn, Mistah Metro, a créé une nouvelle polémique concernant cette pratique, comme le relaye le HuffPost. Alors que son chien devait se faire enlever la rate, le vétérinaire a permis à Metro de tatouer un cœur de style tatouage classique avec une flèche sur l’épaule du chien. Ensuite, Metro a partagé sur Instagram les photos de son chien tatoué en mentionnant dans la légende : « Mon chien est plus cool que le vôtre ! ».
Ce post a créé une sorte de défi et chacun a commencé à tatouer son animal de compagnie et partager sa photo sur les réseaux sociaux. Un phénomène qui a fait le buzz surtout aux États-Unis où les animaux sont devenus des œuvres d’art.
À ce moment-là, l’association mondiale PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) a réagi en disant qu’elle ne soutenait pas le tatouage d’un animal pour le plaisir égoïste et le besoin de divertissement de son propriétaire, sans se soucier du bien-être de l’animal. L’American Society for the Prevention of Cruelty to Animals (ASPCA) a quant à elle rappelé l’intérêt du tatouage d’identification réalisé dans un cabinet vétérinaire, sous anesthésie et par un professionnel, et de sa nécessité pour les soins vétérinaires futures (par exemple, cela montre que l’animal a déjà été stérilisé). Cependant, Metro a déclaré que son chien était toujours sous anesthésie et qu’il n’avait pas ressenti de douleur.
Le martyre a pris fin…
Les défenseurs des droits des animaux se sont opposés à cette pratique : ils n’acceptent pas de voir des personnes infliger des tatouages purement esthétiques sur leurs animaux de compagnie. Suite à cet incident, ils ont eu gain de cause dans l’état new-yorkais. Le tatouage artistique a été interdit dans l’État de New York et toute personne qui enfreint cette loi peut risquer 15 jours de prison et une amende de 250 dollars.
En France, les propriétaires se contentent uniquement de tatouer leurs animaux de compagnie avec des chiffres et des lettres à des fins d’identification. Cette procédure est obligatoire selon l’article D212-63 du code rural et de la pêche maritime.
Source : Santeplusmag