« Je ne céderai rien aux fainéants » : Emmanuel Macron ne regrette « absolument pas »
Emmanuel Macron ne regrette rien. Rien de rien. Surtout pas après avoir évoqué vendredi 8 septembre à Athènes des « fainéants »s’opposant à sa politique de réformes, malgré la polémique que ce mot a déclenchée.
A un journaliste qui lui demandait ce lundi 11 septembre s’il regrettait sa formule, le président de la République a répondu, sobrement :
« Absolument pas. »
« Il faut écouter complètement les discours »
« Je ne l’ai pas fait avec l’esprit de polémique », a-t-il ajouté en marge de la visite d’un centre d’hébergement, au cours d’un déplacement à Toulouse consacré à la politique du logement. « Les gens ont tort de déformer pour créer de fausses polémiques », a-t-il considéré.
« On ne peut pas faire avancer notre pays si on ne dit pas les choses en vérité. Mais il faut écouter complètement les discours avec beaucoup de calme, avec beaucoup d’apaisement. »
« Mon discours était très clair », a-t-il affirmé, en précisant que, avec le mot « fainéant », il avait dénoncé « celles et ceux qui pensent qu’on ne doit pas bouger en Europe et en France ».
Emmanuel Macron avait déclaré vendredi 8 septembre à Athènes :
« Je ne céderai rien, ni aux fainéants ni aux cyniques ni aux extrêmes. »
Ces propos, sans évoquer de cibles spécifiques, ont depuis suscité de vives réactions, notamment à gauche, alors que la CGT appelle à la mobilisation mardi 12 septembre contre la réforme du Code du Travail.
Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, avait affirmé dimanche 10 septembre qu’Emmanuel Macron avait dénoncé « la posture de la fainéantise » de « ceux qui n’ont pas eu le courage de faire les réformes nécessaires ».
Nouveau « mépris de classe » ? Un goût trop prononcé pour la transgression ? La sortie d’Emmanuel Macron en Grèce contre les « fainéants » qui s’opposent à sa politique a fait réagir la classe politique tout le week-end et les éditorialistes dans les journaux du lundi 11 septembre. Le genre de petite phrase qui est à même de mobiliser les opposants à la réforme du Code du Travail.
Source : nouvelobs/AFP