Alors que le président de la République a annoncé un éventuel retour à l’école en date du 11 mai prochain, les récentes déclarations de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education, font craindre le pire aux enseignants, ainsi qu’à plusieurs parents d’élèves.

À titre d’exemple, 20 Minutes a rencontré une mère nommée Céline qui n’a pas hésité à faire part de ses inquiétudes quant à un éventuel retour à l’école pour le 11 mai prochain: « Je pense ne pas les remettre avant le mois de septembre. J’espère qu’on nous laissera le choix. Les informations qui nous parviennent sont trop contradictoires. Je n’ai pas confiance en ce que l’on nous raconte. Et puis, leurs grands-parents sont des personnes à risques et je ne me vois pas dire à mes enfants qu’ils ne pourront pas aller les voir. »

Du côté des enseignants, on sent aussi une certaine crainte chez eux et comme le souligne Sam, une enseignante en maternelle, il y a encore de nombreuses questions qui sont sans réponse: « Une réouverture des écoles me paraît totalement prématurée et irresponsable. Moi-même j’ai du mal à en garder un sur le visage plus de 30 minutes, alors mes élèves de 4 ans? »

Un autre enseignant nommé Max a confié pour sa part: « Comme beaucoup de mes collègues et de mes élèves, j’ai hâte de reprendre les cours, après cette période difficile. Nous ne comprenons pas pourquoi il est vital de faire rentrer les élèves de primaire une semaine avant ceux du collège. J’ai du mal à imaginer un retour. On devrait commencer par faire reprendre les lycéens, puis les collégiens qui sont plus aptes à appliquer les gestes barrières. »

Il n’en demeure pas moins que certains parents ont accueilli la nouvelle d’un éventuel retour à l’école avec beaucoup plus d’optimisme, comme Sarah, une mère de famille d’un petit village du Lot-et-Garonne: « Mon fils est dyslexique et je n’ai pas les méthodes que les enseignants ont pour travailler. Pour moi, pas d’inquiétude. »