Non, les enfants ne sont pas obligés de faire des bisous et des câlins à la famille
Le consentement, ce n’est pas seulement une histoire d’adolescents et de jeunes adultes. C’est aussi une histoire d’enfant. Voici pourquoi il est important d’apprendre à sa progéniture qu’elle a le droit de dire « non » aux bisous et aux câlins, même s’il s’agit de sa famille.
« C for consent » (comprenez : « C pour consentement ») est un livre anglophone d’Eleanor Morrison qui enseigne aux enfants le droit de dire « non » aux câlins et aux bisous, notamment avec la famille ou les proches.
Il est monnaie courante de « forcer » (gentiment) ses enfants à faire un bisou à tante Monique, un câlin à tonton Roger… Les réunions de famille – et les repas entre amis – peuvent, sans que nous nous en rendions vraiment compte, donner à notre progéniture une fausse idée de l’affection, et plus généralement du consentement.
C’est vrai, les enfants sont mignons, c’est vrai, cela fait très plaisir à nos proches de les embrasser, et, c’est vrai aussi, nous les encourageons même fortement à faire risette aux parents éloignés.
Le bisou, par exemple, est bougrement apprécié en guise de remerciement (vous savez « super ce cadeau, va faire un bisou à tante Monique, ah si si, tu lui fais, et un gros ! »). Le contact physique est pratiquement automatique, et ce, même si l’enfant n’en a pas envie du tout.
Le droit de refuser de donner ou de recevoir de l’affection
Un câlin, un baiser : c’est inoffensif au premier abord, c’est même un signe de politesse chez les petits, un genre de « super merci », ou même un signe de bonne éducation. Pourtant, se forcer à donner ou recevoir de l’affection n’a rien d’anodin.
Selon l’auteure du livre « C for consent », ce qui arrive au corps de l’enfant devrait pouvoir ne dépendre que de lui (et non de la bienséance attendue aux réunions de famille).
C’est ce que raconte son ouvrage : Finn, le petit garçon de l’histoire est invité à un repas de famille. Seulement – à la différence de nombreux parents – les siens l’encouragent à faire ses propres choix en ce qui concerne les marques d’affection physique.
Si Finn n’est pas d’humeur à embrasser sa grand-mère, il n’a pas à le faire. Même si elle lui a offert un cadeau. Un « merci » suffira.
L’auteure met ainsi en lumière la « permission de dire non », même aux membres de la famille, même aux proches, aux amis. Faire prendre conscience dès le plus jeune âge aux enfants que leur corps leur appartient éduque au consentement.
Et les bienfaits de cet apprentissage seront notamment visibles plus tard…
A la fin du livre, le petit garçon met en pratique l’éducation qu’il a reçu : il attend le consentement de sa meilleure amie avant de lui tenir la main.
Source : parole de de mamans