Le nouveau président de l’Assemblée nationale va doubler sa rémunération
Richard Ferrand a été élu mercredi président de l’Assemblée nationale après le départ de François de Rugy au gouvernement. En arrivant au perchoir, il accède dans la foulée à de nombreux avantages.
Richard Ferrand le sait bien: son élection à la présidence de l’Assemblée nationale ne le conduira pas à simplement veiller au bon déroulement du débat parlementaire. En plus d’autres attributions souvent méconnues, le nouveau quatrième personnage de l’État – selon le protocole républicain – décroche dans la foulée de nombreux avantages, loin d’être négligeables.
● Résider au prestigieux Hôtel de Lassay
Lorsqu’il est élu, le nouveau président de l’Assemblée nationale peut déménager au prestigieux Hôtel de Lassay. Une somptueuse propriété du 18ème siècle accolée par un passage au Palais Bourbon. Il pourra s’installer dans ses nouveaux bureaux qui accueillent ses prédécesseurs depuis plus de deux siècles.
La demeure compte plusieurs appartements privés, des salons de réception mais aussi un grand jardin et même… une cave à vin. «La plus belle cave de la République», a même jugé au Point Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale entre 2007 et 2012.
● Une rémunération doublée
En montant au perchoir, le président de l’Assemblée nationale voit aussi son revenu s’élever. En plus de son indemnité de 7.209,74 euros brut de député, le quatrième personnage de l’État touche un autre revenu, consacré à son poste. Une sorte d’indemnité «spéciale» à hauteur de 7.267,43 euros brut. Le président de l’Assemblée nationale touche ainsi 14.477,17 euros brut, sans compter que l’indemnité consacrée au poste est totalement défiscalisée… Un autre avantage non négligeable.
● Mais aussi: des arrangements avec le protocole
Lorsqu’il était encore au perchoir, François de Rugy s’était fait épingler après que son cabinet ait sollicité un troisième chauffeur, en plus des deux prévus par l’Assemblée. Il expliquait alors au Parisien qu’il s’agissait du seul recours pour pouvoir réaliser ses allers-retours en circonscriptions. «Ce sont les chauffeurs eux-mêmes qui m’ont expliqué qu’ils devaient être trois pour assurer correctement le roulement, la distance entre Nantes et Paris étant importante», expliquait-il.
● ou encore: commander du matériel… de loisir
François de Rugy avait également commandé un vélo électrique de 768,99 euros et quatre appareils à raclette d’environ 200 euros aux frais de l’Assemblée nationale. Des achats parfaitement légaux qui avaient malgré tout fait tache alors Rugy préconisait un fonctionnement du Palais plus économe. Avant son départ, il avait cependant promis que le matériel serait mis à la disposition de l’Assemblée.
Source : Le Figaro