A force d’insister et de culpabiliser, la femme se sent perdue et ne sait plus distinguer entre ce qu’est un viol de ce qui ne l’est pas.
Le devoir conjugal ou le viol conjugal ?
Le devoir conjugal désigne le devoir de relations sexuelles dans le mariage. Le consentement s’impose toujours, même au sein du couple. Ce point de vue est d’ailleurs celui adopté par la Cour européenne des droits de l’homme.
Le viol n’a rien à voir avec l’amour ou avec une relation sexuelle souhaitée. L’homme qui viole ne cherche pas à faire l’amour à sa partenaire ni même à assouvir un désir sexuel, il veut dominer, faire mal et humilier.
Les conséquences de la violence conjugale
Outre les blessures physiques (bleus, marque de coups, hémorragies…) qui peuvent résulter de la violence conjugale, cet acte a de graves conséquences sur le bien-être de la femme.
Les conséquences psychiques :
- Les troubles de sommeil, cauchemars et insomnie.
- La dépression qui touche plus de 50 % des femmes victimes de violences conjugales. Cette détérioration psychique est caractérisée par une perte d’estime de soi, une prudence exacerbée, un repli sur soi, des troubles de l’alimentation, des idées et/ou tentatives de suicide.
- Les victimes de viol conjugal peuvent aussi s’adonner aux abus de substances psychoactives : alcool, tabac, drogues psychoactives, antidépresseurs, hypnotiques.
Les conséquences psychosociales :
- Le viol conjugal peut impacter la femme dans son quotidien, et l’empêcher de suivre son train de vie habituel car elle aura souvent des sentiments de honte, culpabilité, gêne, et une tendance à l’isolement social.
Malgré toutes ces avancées, et bien que la parole des femmes victimes de violences conjugales se libère un peu plus pour dénoncer les violences physiques qu’elles subissent, le viol conjugal reste encore un sujet tabou et caché.