Un immobilisme des experts
« Ils ont tout géré comme si on avait le temps. J’étais affligé en disant que c’était une guerre et qu’il y’avait plus de 500 morts tous les jours » s’indigne-t-il en dressant un bilan noir de la gestion de crise de ceux qui siègent à la commission. « Le gouvernement a dit qu’il fallait tout vérifier avant de prendre une décision. C’est totalement débile ! » s’exclame le professeur Perronne, révolté par ce temps perdu. Il accuse Olivier Véran, actuel ministre de la Santé, de ne pas avoir adopté la chloroquine pendant des mois en « voulant consulter les sociétés savantes ». Or ces dernières ont selon lui des « centaines de milliers voire de millions d’euros dans leur compte en banque qui viennent de l’industrie pharmaceutique. Des condamnations que ses confrères nient en signant même une pétition contre les propos « inacceptables » de l’expert.
Une condamnation des confrères
Suite aux révélations accusatrices de leur confrère, les médecins se sont tout de suite inscrits en faux. Ces derniers ont même signé une pétition pour condamner les propos du professeur.« Nous interpellons le Conseil national de l’ordre des médecins sur les propos inacceptables du professeur Perronne », qui « accuse directement, à de multiples reprises, sans aucune retenue ni preuve médicale ou scientifique, des collègues médecins d’avoir refusé un traitement » peut-on lire sur ce document. Le principal signataire accuse l’auteur de l’ouvrage choc de « contrevenir au code de déontologie médicale » en appelant l’instance à des explications de ce dernier et à une reddition des comptes.