Retraite en 2025 : Voici le montant qu’une personne n’ayant jamais travaillé peut percevoir au titre de sa retraite
Les réformes des retraites en France continuent d’évoluer, modifiant les conditions de départ et impactant des millions d’actifs. Avec l’entrée en vigueur de la réforme prévue en 2025, l’âge légal de départ sera progressivement allongé, obligeant chacun à revoir ses plans pour cette transition cruciale.
Combien peut percevoir quelqu’un qui n’a jamais travaillé ?
Les personnes n’ayant jamais exercé d’activité professionnelle peuvent bénéficier d’une retraite dans deux cas spécifiques :
- Affiliation à un régime de retraite par solidarité :
Elles peuvent avoir été affiliées par leur caisse d’allocations familiales ou la caisse agricole à l’Assurance Vieillesse des Parents au Foyer (AVPF) ou à l’Assurance Vieillesse des Aidants (AVA), notamment en cas de prise en charge d’un enfant ou d’un adulte handicapé. Dans ce cadre, leur compte carrière est crédité de salaires fictifs correspondant à cette affiliation, sans qu’une activité professionnelle ne soit nécessaire. Leur retraite sera alors calculée sur la base de ces salaires. - Allocation de solidarité pour les personnes âgées (Aspa) :
En l’absence totale d’affiliation à un régime de retraite, il est possible de demander l’Aspa auprès de la mairie ou du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). Cette allocation garantit un revenu minimum aux personnes âgées à faibles ressources.
Dans l’un ou l’autre de ces cas, le montant de la retraite ou de l’allocation peut atteindre jusqu’à 900 euros.
À savoir sur l’Aspa (ex-minimum vieillesse) :
L’Aspa n’est pas véritablement une retraite, mais une aide financière destinée aux seniors pour leur assurer un revenu minimum. Pour une personne seule, son montant peut aller jusqu’à 1012,02 € par mois, et pour un couple, jusqu’à 1571,16 € par mois.
Conditions d’éligibilité à l’Aspa :
- Être âgé d’au moins 65 ans ;
- Résider en France la majeure partie de l’année ;
- Disposer de ressources inférieures au plafond annuel de l’Aspa (plafond révisé chaque année).
Ainsi, que vous ayez travaillé ou non, vous pouvez prétendre à cette allocation si vos ressources restent en dessous du plafond prévu. L’Aspa est une mesure de solidarité essentielle pour garantir un niveau de vie décent aux personnes âgées.
Une réforme pour assurer la pérennité du système
Le vieillissement de la population et le financement des retraites constituent des défis majeurs pour le gouvernement. Pour garantir l’équilibre financier du régime, la réforme prévoit une augmentation progressive de l’âge de départ à 63 ans d’ici 2026, avec des ajustements selon l’année de naissance.
Voici les nouvelles règles selon votre année de naissance :
- Avant 1964 : l’âge légal reste fixé à 62 ans, avec un décalage trimestriel pour certaines générations.
- Né en 1962 : départ à 62 ans et 6 mois.
- Né en 1963 : départ à 62 ans et 9 mois.
- De 1964 à 1968 : l’âge légal passe progressivement à 63 ans.
- Après 1968 : il faudra attendre 64 ans pour une retraite à taux plein.
Ces ajustements visent à répartir l’effort entre les générations et à assurer la viabilité du système à long terme, même si des interrogations persistent quant à l’équité entre les différentes catégories socioprofessionnelles.
Comment calculer votre âge légal de départ à la retraite ?
L’âge de départ ne dépend pas uniquement de votre année de naissance, mais aussi de la durée de cotisation requise pour percevoir une pension complète.
- Pour les générations nées après 1973, la durée de cotisation est fixée à 43 ans.
- Les travailleurs ayant commencé leur carrière jeune peuvent bénéficier du dispositif carrières longues, leur permettant de partir plus tôt sous certaines conditions.
Comment savoir quand vous pourrez partir ?
- Consultez votre relevé de carrière sur le site officiel de l’Assurance retraite.
- Utilisez les simulateurs en ligne pour évaluer votre âge de départ en fonction de vos trimestres validés.
- Prenez en compte les dispositifs spécifiques, comme la retraite anticipée pour pénibilité ou invalidité.
Un enjeu financier pour l’État et les futurs retraités
L’un des principaux objectifs de la réforme est de limiter le déficit du système de retraite, estimé à plusieurs milliards d’euros.
Pour éviter un déséquilibre budgétaire, le gouvernement a fixé une limite de déficit à 10 milliards d’euros, poussant les partenaires sociaux à proposer des solutions pour ajuster le financement du système.
Toutefois, des ajustements restent possibles, notamment concernant :
- Les conditions de pénibilité, qui pourraient être révisées pour certains métiers.
- Les dispositifs de cumul emploi-retraite, permettant aux seniors de continuer à travailler tout en percevant leur pension.
Comment bien préparer votre transition vers la retraite ?
Pour anticiper sereinement cette étape cruciale, il est essentiel d’adopter une approche proactive :
- Informez-vous régulièrement sur l’évolution des réformes en consultant les sites officiels et les actualités.
- Faites le point sur votre épargne et vos besoins financiers, afin d’évaluer si des compléments de revenus seront nécessaires.
- Consultez un conseiller retraite pour optimiser vos droits et définir la meilleure stratégie de départ.
N’oubliez pas que la réforme de 2025 est encore en discussion, et des ajustements pourraient être apportés d’ici sa mise en application définitive à l’automne 2025.
Conclusion : anticipez votre départ pour une transition réussie
L’âge de départ à la retraite en 2025 dépendra de votre année de naissance et de votre durée de cotisation. Avec des évolutions à venir et des négociations toujours en cours, il est crucial de rester informé et de préparer sa transition dès maintenant pour profiter pleinement de cette nouvelle étape de vie.
Pensez-vous être prêt pour votre retraite ? Consultez votre relevé de carrière et commencez dès aujourd’hui à planifier votre futur !