Celle-ci a indiqué dans un communiqué que “D’importantes questions scientifiques ont été soulevées concernant les données rapportées dans l’article de Mandeep Mehra et ses coauteurs”. Elle ajoute en outre qu’un audit indépendant commandé par des auteurs non affiliés à Surgisphere est en cours pour évaluer l’origine et la validité des données. Toutefois et dans l’attente de résultats qui seraient attendus très prochainement, la revue britannique écrit : “ “nous publions une expression d’inquiétude pour alerter les lecteurs sur le fait que de sérieuses questions scientifiques ont été portées à notre attention” puis d’ajouter qu’une mise à jour sera effectuée dès l’obtention de “plus amples informations”. En effet, la mise en garde du Lancet donne suite à de multiples critiques émises à l’encontre de l’étude menée par Mandeep Mehra de la Harvard Medical School ainsi que de trois de ses confrères.
Une mise en garde similaire a également été émise le 2 juin par The New England Journal of Medicine concernant un autre article. Ce dernier aurait été publié le 1er mai par quelques uns des mêmes scientifiques ayant contribué à l’étude sur The Lancet.
Des incohérences pointées du doigt
Au coeur du débat sur l’efficacité de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine, le professeur Didier Raoult fait partie des nombreux épidémiologistes à avoir dénoncé certaines incohérences dans les données, qualifiant même l’étude de “foireuse”. A cet effet, les chercheurs avaient reconnu une erreur de codage portant sur des décès liés au nouveau coronavirus attribués à tort à l’Australie, ainsi que la publication inexacte d’un tableau de données.
120 chercheurs ont par ailleurs rassemblés leurs critiques pour signer une lettre ouverte, réclamant plus de transparence et l’accès aux données mentionnées dans l’étude. Ces derniers souhaitent les analyser une seconde fois, en plus de vérifier leur véracité.
Source : Santeplusmag