Trois sœurs tuent leur père pédophile pendant qu’il dort

En 2016, 19700 mineurs ont été victimes de violences sexuelles et selon le ministère de la justice, 4 affaires de violences sexuelles sur 10 concernent des mineurs. Bien que ces chiffres soient glaçants, il faut savoir qu’ils ne représentent en rien la réalité du phénomène, compte tenu du silence taciturne qui l’entoure. Aussi, selon les chiffres de l’observatoire national de l’action sociale décentralisée, les cas d’inceste représentent 75% des actes d’agressions sexuelles répertoriées. C’est malheureusement l’expérience traumatisante par laquelle sont passées 3 sœurs. Violées et agressées par leur père, elles ont décidé de le tuer. Cette histoire a été relayée par l’agence de presse Reuters.

Bien que la notion moderne de pédophilie se différencie de la définition antique, d’un point de vue étymologique, la pédophilie est un néologisme relativement récent formé de l’alliance de deux mots grecs paidos signifiant « enfant » et philie qui signifie « aimer d’amitié ».

Aujourd’hui, ce terme désigne l’attrait sexuel d’un adulte envers des enfants prépubères. Considéré comme une condition dans laquelle l’excitation et la satisfaction sexuelle d’un individu dépendent d’un fantasme pervers et immoral, la pédophilie pousse donc à des comportements sexuels extrêmes et antisociaux.

Une histoire sordide

En Russie, le nom Khachaturyan évoque l’histoire d’une affaire sordide. Les sœurs Maria, Angelina et Krestina Khachaturyan âgées respectivement de 17,18 et 19 ans ont décidé de mettre fin à leur calvaire en tuant leur père dans leur appartement moscovite. Devenues symboles de la lutte contre les violences sexuelles infantiles, les trois sœurs n’ont trouvé d’autre issue à leurs tourments que d’assassiner leur bourreau.

Après avoir poignardé leur père au couteau alors qu’il dormait, les sœurs ont aussitôt appelé la police pour se dénoncer. Elles racontent ensuite que Mikhaïl Khachaturyan était un homme tyrannique qui leur faisait subir les pires sévices. Entre agressions sexuelles, violences et humiliations, les jeunes filles dressent le tableau d’un homme de la pire espèce.

La police aurait été avertie à plusieurs reprises du comportement accablant de l’homme, mais les forces de l’ordre n’avaient jamais pris au sérieux ces témoignages. Maria, Angelina et Krestina assurent ne pas avoir eu le choix, assassiner leur père, étant selon elles, la seule solution pour mettre fin à leur cauchemar.

Incarcérées immédiatement après leurs aveux, les trois sœurs ont passé deux mois en détention préventive. Bien que leur avocat clame la légitime défense, elles sont aujourd’hui dans l’attente de leur procès et risquent entre huit et vingt ans de prison. Ce fait divers a suscité une indignation sans pareil en Russie. Rfi rapporte d’ailleurs que selon le journal russe Komsomolskaïa Pravda : « chaque immeuble d’habitation abrite une famille Khachaturyan ».

Pédophilie : un trouble paraphilique

La pédophilie ne peut être diagnostiquée que chez les personnes disposées à révéler cette paraphilie ou celles qui malgré leur démenti présentent des preuves de pédophilie irréfutables. La pédophilie est une maladie, et pour qu’elle soit prise en charge, il est essentiel que la personne ait la volonté de contrôler ses pulsions sexuelles ou éprouve une détresse émotionnelle importante à l’idée de ressentir ces envies. Selon la cinquième édition du manuel de diagnostic et de statistique des troubles mentaux, pour qu’un diagnostic de troubles pédophiliques soit établi, les symptômes suivants doivent être identifiés :

Une récurrence et une intensité de fantasmes sexuels impliquant une activité sexuelle avec un enfant.

Une détresse émotionnelle et une altération importante du fonctionnement social provoquées par ces pulsions sexuelles

Le patient doit être âgé d’au moins 16 ans et avoir au minimum 5 ans de plus que l’enfant à l’origine de ses fantasmes.

Le diagnostic met également en évidence l’orientation sexuelle du patient, et si les pulsions sexuelles sont limitées à l’inceste.

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