“Dans les tranchées, on l’utilise tous”
En faisant allusion aux propos du président américain qui aurait suscité de faux-espoirs en temps de crise, notamment en révélant, à tort, que la chloroquine aurait été autorisée par la Food and Drug Administration (FDA) pour traiter le Covid-19, le Dr Grace révèle que le médicament est toutefois utilisé par nombre de ses confrères.
“Dans les tranchées, on l’utilise tous, surtout pour les personnes désespérément malades”, précise l’oncologue en soulignant également que le médicament n’est pas utilisé pour tout le monde. “On l’utilise pour ceux qui montrent des déficiences respiratoires majeures”, ajoute le Dr Grace.
L’automédication à la chloroquine, un danger mortel
Si des études sont encore en cours et que les scientifiques se concertent toujours pour évaluer l’efficacité de cette molécule, il y a bien un point commun qui fait l’unanimité, et c’est le danger de l’automédication. En effet, de nombreux individus se seraient rués sur les pharmacies, convaincus d’avoir trouvé une solution “miracle” à la maladie. Malheureusement, ce comportement n’est pas seulement dangereux, il peut aussi être mortel comme cela a été le cas pour un citoyen américain qui, en pensant se protéger du Covid-19, a ingéré du phosphate de chloroquine et y a laissé sa vie.
En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé ce lundi 23 mars, un arrêté pour “encadrer” l’utilisation de la chloroquine. « Avec cet arrêté, les dérivés de chloroquine ne pourront être utilisés que dans le cadre d’un essai ou en milieu hospitalier. Le médicament sera réservé à ceux qui en ont besoin et qui disposent d’ordonnances conformes aux autorisations de mise sur le marché », précise à France 24, Carine Wolf-Thal, présidente de l’ordre des Pharmaciens.