Clinton Ellison a vécu une histoire similaire
Alors que l’homme cité dans l’histoire précédente a assisté à la mort pendant qu’il travaillé, Clinton Ellison a survécu au danger qui a tué son frère. Relayé par nos confrères du site canadien CBC, l’enfer qu’a vécu cet homme a eu lieu lors d’une fusillade. Lorsqu’il a entendu des coups de feu, il s’est caché dans les bois pour se protéger de cet attentat qui a mis fin à la vie de 22 personnes. Les deux frères étaient alors chez leur père quand ils ont entendu un coup de feu la nuit. Corrie, son frère, a voulu sortir pour voir ce qu’il se passait et a demandé à la famille d’appeler les pompiers. Après une longue attente, Clinton est parti à la recherche de son frère et a finalement trouvé son corps sur le bord d’une route. Il raconte : « J’ai fait un pas de plus et je pouvais voir du sang et il ne bougeait pas. J’ai éteint ma lampe de poche, je me suis retourné et j’ai couru dans le noir pour sauver ma vie » Le frère dévasté est resté caché quatre heures dans les bois en attendant l’arrivée de la police. S’il s’agit d’une épreuve tragique, c’est parce que perdre ce membre de la famille est comme perdre une partie de soi.
Comment surmonter un deuil ?
Le docteur Michel Hanus, psychiatre, psychanalyste et ancien président de l’association « Vivre son deuil » explique à Doctissimo comment il aide les personnes en proie à cette souffrance. La première étape est de parler, de mettre des mots sur le deuil. « Plus c’est difficile, comme des suicides, accidents ou assassinats, plus il est important de mettre des mots sur ce qui s’est passé » indique-t-il. Michel Hanus explique que cela passe souvent par des pleurs mais la tristesse est une émotion thérapeutique pour exprimer son chagrin. Le psychanalyste parle d’un deuil différent aux conséquences plus grave : « le deuil différé », qu’il qualifie comme la plus grande complication. Il avance que son rôle est de permettre aux personnes de se réapproprier leur vie et ce, surtout lorsque des difficultés ou des conflits intérieurs teintent cette épreuve. « Il faut cependant prendre garde à ne pas induire une dépendance car ils sont perdus et ont tendance à s’accrocher à leur psychothérapeute » prévient-il. Pour le psychanalyste, le deuil est marqué par trois étapes : le choc, la période dépressive et le rétablissement qui ne marque pas pour autant la fin du deuil. Il analyse que cette dernière ne s’achève jamais vraiment mais que l’on commence à se ré-intéresser à de nouvelles personnes et de nouvelles choses. « On retourne vers la vie » conclut-il. Pour faire face à la douleur de perdre un être cher, ce vieil homme donne des conseils précieux.