On le constate notamment avec l’essor des moyens de communications qui permettent de juger l’autre sous couvert d’un pseudo ou d’un numéro. D’ailleurs, c’est l’un des moyens régulièrement utilisé lors d’un harcèlement scolaire.
Le harcèlement scolaire
De manière générale, le harcèlement correspond à une violence réitérée qui peut être physique, psychologique ou verbale. Ce phénomène est présent dans l’ensemble des domaines de la vie, c’est-à-dire professionnel et familial mais il prend de plus en plus d’ampleur dans le milieu scolaire.
En effet, le harcèlement scolaire touche, selon les statistiques ministérielles françaises, un élève sur dix et environ 5% de la population scolaire est sévèrement et très sévèrement harcelée. Le harcèlement scolaire s’illustre notamment par l’isolement de la victime, la répétition et la nature des agressions, qu’elles soient verbales ou physiques.
La victime est alors impactée dans sa scolarité ainsi qu’au niveau de sa santé physique et mentale. Des crises d’angoisse, une perte d’estime de soi, une désocialisation, une dépression, menant dans certains cas jusqu’au suicide, sont différentes affections auxquelles fait face l’enfant ou l’adolescent harcelé. À noter que la victime en arrive à ce stade dès lors que sa détresse n’a pas été exprimée ou qu’elle n’a pas trouvé de soutien auprès du corps enseignant, de sa famille ou encore des forces de l’ordre.
Malheureusement, de nombreuses victimes sont confrontées à la dureté des élèves mais également à celle des enseignants quand elles demandent de l’aide. C’est le cas de cette jeune fille dont l’histoire fait réfléchir sur la gravité du harcèlement scolaire.
La terrible histoire de cette jeune fille
Une adolescente de 15 ans, Rehtaeh Parsons, assiste à une fête avec un ami. Mais ce soir-là, sa vie est chamboulée lorsqu’elle se fait violer par quatre camarades de classe. L’un d’entre eux s’amuse même a photographié la scène afin de la diffuser dans toute l’école.
À la suite de l’agression sexuelle, Rehtaeh ne dit rien car elle n’ose pas l’avouer à sa mère. Seulement, quelques jours plus tard, la jeune fille s’effondre. Sa mère, Leah, l’emmène immédiatement à l’hôpital et elle découvre ce que sa fille a subi. Elle décide donc de conduire Rehtaeh au commissariat afin de porter plainte mais les forces de l’ordre ne font aucun effort pour interroger les quatre garçons et retrouver le téléphone qui contenait les photos.
Au bout d’un an, l’affaire est classée sans suite, faute de preuves. Mais, durant tout ce temps, la vie de l’adolescente était un enfer. Rehtaeh est harcelée à l’école et sur internet, elle devient le bouc émissaire au point que même ses amis se retournent contre elle. Elle reçoit des messages d’élèves qui lui demandent des rapports sexuels alors qu’elle doit affronter le traumatisme du viol, et elle est constamment insultée et dénigrée.
Deux ans après l’agression sexuelle, et toutes les violences qui en ont découlé, Rehtaeh se replie sur elle-même et en arrive au point de vouloir mettre fin à ses jours. Elle écrit sur son mur Facebook le message suivant : « À la fin, nous ne nous souviendrons pas des paroles de nos ennemis, ni du silence de nos amis. ». À la suite de ce post, la jeune fille décide se suicider dans les toilettes de sa maison. Malheureusement, le temps que sa mère arrive, il était déjà trop tard.
L’adolescente souffre de graves lésions cérébrales et elle est hospitalisée. Cependant, quelques jours plus tard et au vu de son pronostic vital, ses parents se résignent à éteindre les machines qui l’ont gardée en vie jusqu’alors.
Le père de Rehtaeh, Glen Canning, a déclaré que sa fille a préféré mettre fin à ses jours plutôt que d’être constamment agressée et intimidée. Il ajoute que ni l’école ni la police n’ont fait quelque chose pour lui venir en aide.
À maintes reprises, des enfants sont victimes d’harcèlement scolaire et ils n’arrivent pas à trouver l’aide dont ils ont besoin. Alors, si vous êtes témoin, élève, parent, enseignant ou policier, faites la différence et venez-leur en aide ! Les victimes n’ont pas à être punies, les harceleurs oui, alors partagez cet article si vous êtes d’accord !