Un rebond du nombre de cas
Si l’Allemagne avait assisté à une accalmie de la pandémie, le virologue constate au contraire une tendance qui rendrait caduque le dé-confinement. La raison ? Une deuxième vague liée au rebond du nombre de cas de contamination au Covid-19. « Je regrette ce qu’il se passe depuis quelques jours. Nous sommes sur le point de perdre complètement notre avance sur la maladie » s’inquiète Christian Drosten qui s’inscrit en faux dans l’idée d’un déconfinement anticipé. Avant de continuer : « Nous sommes l’un des rares pays au monde où le nombre d’infections diminue ». Des déclarations de l’expert qui en appellent à la prudence du gouvernement d’Angela Merkel qui prévoit une sortie de crise à un moment inopportun pour le scientifique.
Des statistiques inquiétantes
La raison pour laquelle Christian Drosten exhorte le gouvernement à être plus prudent c’est parce que ses conclusions traduisent une augmentation de la contamination au coronavirus. Et pour cause, une personne infectée contamine 0,9 personne en moyenne dans la puissance européenne. L’expert explique que même si l’Allemagne reste « sous la barre du 1 », la maladie peut continuer de se propager pouvant donc catalyser un deuxième pic qui pourra être plus pénible à endiguer que le premier « car il démarrera partout en même temps ». «Nous nous retrouverons dans des situations où des camions-citernes remplis de désinfectant circuleront dans les rues, car ce sera les seules mesures, désespérées, pour combattre le virus »prédit le virologue.
Une comparaison avec la grippe espagnole
Et c’est un parallèle inquiétant que nous donne-là l’expert du Covid-19 puisqu’en donnant son expertise aux médias, il compare le virus à la grippe espagnole qui a ravagé le monde au sortir de la première guerre mondiale. Pour le scientifique, cette dernière a débuté au printemps et s’est propagée de façon inégale. Il explique ensuite que cette maladie mortelle a disparu grâce aux mesures de couvre-feux mais a redémarré de plus belle à l’automne. Et l’expert frappe fort puisqu’il dit que sur les 50 millions de morts de la grippe espagnole, la plupart sont décédés lors de la deuxième vague. Une comparaison marquante qui interpelle les esprits.